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Les monuments

 

1. Le belvédère de la Diane

Sur ce promontoire, se situait le château fort d’Epernon construit par la volonté d’Hugues Capet au XIe siècle. Cette citadelle faisait partie de la ceinture de défense du domaine royal contre les ducs de Normandie. Deux enceintes protégeaient ce fort et, au milieu de la seconde, s’érigeait un donjon de 40 mètres. Ce château a été détruit pendant la guerre de Cent Ans, et ses pierres ont été récupérées par les habitants pour construire la ville.

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2. Les carrières d’Epernon et le front de taille

Derrière le belvédère, à l’entrée d’une ancienne carrière de grès, le front de taille haut de trois mètres, y est particulièrement dégagé. Dans ces carrières à ciel ouvert, l’extraction était peu ou pas mécanisée. C’était un travail de forçat exécuté à la seule force des bras. L’exploitation des carrières a connu son apogée au XIXe siècle et n’a disparu que dans les années 1960. L’extraction de la meulière se faisait, elle, au sud de la rivière La Drouette.

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3 Les Pressoirs, ancien cellier du XIIe siècle

La salle des Pressoirs servait de cellier aux religieuses du prieuré Notre-Dame-des-Hautes-Bruyères à Saint-Rémy-l’Honoré dans les Yvelines. La salle abritait le minot : grand récipient en bois servant de mesure, ainsi que deux pressoirs en bois destinés à extraire le jus du raisin des vignes cultivées sur les côteaux. Les moniales avaient le monopole du droit de minage à Epernon, c’est-à-dire le mesurage des denrées, grains et légumes dans la ville. Le cellier constituait un marché en soi car on y vendait les liquides : vin, cidre, huile…

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4. L’église Saint-Pierre

D’origine romane, mentionnée dès XIIe siècle, l’Eglise Saint-Pierre (classée monument historique le 26 mai 1942) est située dans le centre ancien. Elle est la dernière des cinq églises paroissiales existant avant 1793. En juin 1940, un bombardement a provoqué la chute partielle des fausses voûtes en stuc datant de 1885 laissant apparaitre les charpentes lambrissées peintes du XVIe siècle. Sous le chœur, un cercueil en bois repose dans un caveau dont l’épitaphe gravée sur une plaque de cuivre attribuerait le corps à Anne Viallard, fille du Duc d’Epernon, décédée au XVIIe siècle.

 

5. La maison à pans de bois, place du Change

Sur la place du Change, cœur économique de la cité avec la rue du Château, se trouve une maison à pans de bois construite au XVe siècle. Inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 2011, elle comprend, côté rue un décor sculpté composé, à gauche, d’une statue de Saint Christophe portant le Christ sur ses épaules et, à droite, d’une statue de l’archange Gabriel, surmontée d’une colombe, évocation de l’Annonciation. Côté cour, la construction en moellons est ornée d’une haute tourelle d’escalier qui culmine à 11 mètres. Cette maison faisait office de bureau de change permettant de remplacer les monnaies en circulation, alors nombreuses à l’époque, par de la monnaie locale pour effectuer les transactions.  

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6. La mairie

Cet hôtel particulier, dit « château des tourelles », a été construit en 1887 pour un boucher parisien. Son architecture est caractéristique de l’inventivité du XIXe siècle : il mêle techniques modernes et styles librement inspirés du passé. Cet hôtel particulier abrite la mairie depuis 1980 et une partie de l’ancien domaine est occupée par le collège.

 

7. Le prieuré Saint-Thomas

Fondé au XIe siècle, le prieuré Saint-Thomas dépendait de l’abbaye bénédictine de Marmoutier près de Tours. Les moines tiraient leurs revenus des terres qu’ils possédaient et des impôts qu’ils prélevaient. Epernon étant une étape entre Chartres et Saint-Jacques de Compostelle, les moines accueillaient des pèlerins. Le prieuré a été vendu à la Révolution et occupé jusqu’en 1936 par différents industriels. Aujourd’hui, la communauté religieuse de la Congrégation des Sœurs du Christ assure la pérennité de ce lieu d’accueil de pèlerins et ouvre le parc à la promenade.

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8. L’écluse et le canal du roi

Lors de la construction de l’aqueduc de Maintenon à la fin du XVIIIe siècle, Louis XIV a estimé que l’approvisionnement du chantier en pierres de grès était trop lent. Il commande alors à Vauban l’aménagement d’un canal pour transporter les pierres par voies d’eau. Ce canal, réunissant les eaux des trois rivières a longtemps été désigné sous le terme de canal du roi. Il porte aujourd’hui le nom de Drouette, une des rivières dont il puise les eaux.


9. Le Conservatoire des meules et pavés

L’exploitation des carrières de grès et de pierres meulières a été la première activité industrielle de la région entre la seconde moitié du XIXe siècle et les années 1960. Elle a durablement marqué l’histoire d’Epernon : des milliers de salariés, des conditions de travail inimaginables, des trains entiers de pavés quittant Epernon pour construire le Paris d’Haussmann, des meules dont la qualité leur valait une réputation internationale…A travers une abondante collection d’outils, de témoignages et de documents originaux, le musée des meules et pavés raconte cette surprenante aventure humaine et cette épopée industrielle qui participe à l’identité d’Epernon

 

10. La gare et la halle

La construction de la gare et de la ligne de l’Ouest en 1849 va être déterminante pour l’essor économique de la ville d’Epernon. C’est de cette gare que vont partir les innombrables pavés qui constitueront près de 75% des rues de Paris. C’est de là également que seront chargées les célèbres meules de moulins d’Epernon et dont la qualité sera mondialement reconnue. Elles seront ensuite acheminées à l’international (en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, au Canada, en Russie ou encore en Angleterre).

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